IMC ou Indice de Masse Corporel … Qu’est-ce que c’est ?

Petite histoire de l’IMC

IMC, acronyme de Indice de Masse Corporelle, est un indicateur permettant d’évaluer la corpulence d’un individu très simplement.

C’est à Adolphe Quételet, scientifique belge du XIXe siècle (1796 – 1874), que l’on doit la formule mathématique permettant de calculer cet indicateur qui deviendra plus tard le système de mesure international de la corpulence que nous connaissons aujourd’hui.

A l’époque Quételet cherchait à décrire la relation entre le poids (masse corporelle) et la taille d’une population d’individus. Ce dernier avait en effet observé que le poids n’était pas directement proportionnel à la taille. C’est à dire que les individus dont la taille était supérieure de 10 % à la moyenne ne pesaient pas en moyenne 10% de plus que la moyenne. Quételet est arrivé à la conclusion que le poids varie proportionnellement au carré de la taille. Si nous reprenons notre exemple précédent, les individus dont la taille était supérieure de 10% à la moyenne pesaient en moyenne 20% de plus que la moyenne.

C’est en 1997, soit plus d’un siècle après les études de Quételet, que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) adopte un système de classification du poids exploitant l’IMC pour évaluer les risques liés au surpoids et à l’obésité chez l’adulte. Il définit des seuils (maigreur, poids idéal, surpoids, obésités), basés sur la relation statistique entre IMC et taux de mortalité, pour classifier et interpréter les résultats obtenus.

Formule de calcul de l’IMC

L’indice de Masse Corporelle ne nécessite que deux données personnelles pour être calculées : la taille et le poids . Vous lirez et entendrez souvent que l’IMC est le rapport du poids sur le carré de la taille. Découvrez la formule, pas si compliquée, qui se cache derrière cette grandeur. Place au calcul !

L’IMC est égal au poids exprimé en kilogramme divisé par la taille exprimée en mètre au carré.

IMC = poids / (taille)

Le résultat du calcul de l’IMC s’exprime en kilogramme par mètre carré.

kg·m-2

Deux exemples pour bien comprendre :

  • Lionel Messi pèse 72 kg et mesure 1,70 m soit un IMC de 72 / (1,70²) = 25 kg·m-2
  • Glen Davis (basketteur NBA) pèse 131 kg et mesure 2,06 m soit un IMC de 131 / (2,06²) = 31 kg·m-2
  • Ōrora Satoshi (lutteur sumo russe) pèse 292 kg et mesure 1,90 m soit un IMC de 292 / (1,90²) = 81 kg·m-2

Le calcul mental ce n’est pas trop votre truc ? Vous n’avez pas de calculatrice sur vous ? Nous avons développé pour vous un calculateur d’IMC ! Il vous suffit de communiquer votre poids exprimé en kilogramme ainsi que votre taille exprimée en mètre … et le tour est joué !

Vous connaissez désormais votre IMC, félicitations ! Découvrez désormais comment interpréter cette donnée.

Interprétation des résultats

Vous trouverez sur Internet plusieurs tableaux et méthodes d’interprétation de l’IMC. Sur Dompter mon poids, nous avons fait le choix de vous présenter exclusivement la méthode utilisée par les experts de l’Organisation Mondial de la Santé. Ainsi, selon leur classification, l’IMC est découpé en 8 seuils, chacun donnant une interprétation spécifique.

Deux précisions importantes (développées plus bas dans les limites de l’IMC et des seuils de l’OMS) :

  • Les seuils de l’OMS sont issus d’une analyse statistique de la corrélation entre IMC et le taux de mortalité observée sur une vaste population ;
  • Les seuils ci-dessous sont permettent d’interpréter l’IMC d’un adulte (hors femmes enceintes ou qui allaitent, hors sportifs …).
IMCInterprétation
< 16Maigreur sévère
16 à 16,99Maigreur modérée
17 à 18,49Maigreur légère
18,5 à 24,99Poids idéal
25 à 29,99Pré-obésité
30 à 34,99Obésité de classe I
35 à 39,99Obésité de classe II
>= 40Obésité de classe III

Les études statistiques de l’OMS ont permis d’observer les corrélations suivantes :

  • En dessous de 18,5 : le taux de mortalité augmente ;
  • Entre 18,5 et et 24,99 : le taux de mortalité est au plus bas ;
  • Entre 25 et 29,99 : de nombreuses pathologies commencent à apparaître telles que l’hypertension artérielle ou le diabète de type 2 ;
  • Entre 30 et 34,99 : le risque est 44% plus élevé par rapport à une personne ayant un IMC idéal ;
  • Entre 35 et 39,99 : le risque est de 88% ;
  • Au dessus de 40 : le risque s’élève à 150%.

Avantages de l’IMC

Il y a fort à parier qu’avant même de débuter la lecture de cette page vous aviez déjà entendu parler de l’Indicateur de Masse Corporelle. La formule s’est imposée comme une référence pour mesurer la corpulence au niveau mondial… découvrez pourquoi !

  • L’IMC se calcule facilement et ne nécessite aucun appareil complexe. Vous le savez désormais, seuls votre poids et votre taille sont nécessaires. Deux informations que la plupart des individus connaissent, ce qui est un peu plus rare pour le tour de taille par exemple (avouez-le).
  • L’IMC a une faible corrélation avec la taille. Les plus petits et les plus grands n’apparaissent pas comme plus obèses qu’ils ne le sont en réalité.
  • L’IMC a une forte corrélation avec la masse grasse du corps qui, trop importante et mal répartie dans l’organisme, présente des risques pour la santé. De nombreuses études et analyses ont démontré qu’un IMC élevé est statistiquement lié à une masse grasse élevée.
  • L’IMC est un prédicateur de mortalité efficace. Conséquence directe du point précédent, plus l’IMC est important plus le taux de mortalité des populations concernées est important.
  • L’IMC permet de comparer statistiquement de grands groupes d’individus. Ce qui en fait un outil puissant pour confronter et analyser les résultats sur des populations vastes, comme des pays ou continents entiers.

Si puissants et efficaces soient-ils, l’Indice de Masse Corporelle et les seuils de l’OMS ne sont pas sans limites. Il convient de les connaître pour exploiter efficacement ces outils.

Limites de l’IMC

Les avantages de l’IMC et de la classification de l’OMS ne doivent pas occulter leurs nombreuses faiblesses.

  • L’IMC ne tient pas compte du sexe : un homme développe plus de muscles et la femme plus de masse grasse. Les hommes devraient donc avoir un IMC plus élevé, les muscles pouvant peser jusqu’à deux fois plus que la graisse.
  • L’IMC ne tient pas compte de la composition du poids corporel : l’IMC ne fait pas dans le détail et ne s’attarde pas sur la répartition masse musculaire / masse adipeuse (graisse) / masse osseuse. Il ignore également la répartition de la graisse dans l’organisme comme par exemple la proportion de graisse viscérale (ventre) qui particulièrement novice. Il s’avère particulièrement imprécis pour certains groupes d’individus comme les adultes musclés dont l’IMC sera élevé à cause de la masse musculaire sans pour autant présenter une menace pour la santé des individus.
  • Les seuils ne tiennent pas compte de l’âge : les seuils définis par l’OMS n’évoluent pas en fonction de l’âge. Ainsi des seuils alternatifs devraient être utilisés pour prendre en compte les spécificités des enfants dont la croissance n’est pas terminée ou encore des seniors (65 et plus).
  • Les seuils ignorent les spécificités géographiques : ils se basent sur la population occidentale (comprendre Europe et Amérique du Nord). Le lien entre l’IMC et les risques pour la santé peut être sensiblement d’une région du monde à l’autre.

C’est le bon moment pour vous rappelez que les professionnels de santé peuvent vous aider ! En cas de doute ou pour des réponses personnalisées, n’hésitez pas à consulter un diététicien ou un médecin généraliste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *